[Anime] Yuri Kuma Arashi

Gao Gao~

Après Kantai Collection, je n’ai pas eu trop de mal à me décider sur le choix de mon second article sur les animés de la saison, mon grand favori étant Yuri Kuma Arashi il était évident que je me devais d’en parler sur le blog ! S’agit-il de simples histoire d’oursonnes accro au Yuri ou animé à réflexions, décortiquons cela !

Attention, spoilers !

• Titre Original : ユリ熊嵐,LOVE BULLET→YURIKUMA ARASHI
• Titre alternatif : Yuri Bear Storm
• Nombre d’épisodes : 12
• Saison : Hiver 2015
• Genre : Fantasy – Shôjo-Ai – Yuri
• Studio :  SILVER LINK
• Licencié chez  : Crunchyroll.fr
• Site Officiel

-STAFF-

• Réalisateur : Ikuhara Kunihiko
• Character designer : Sumimoto Etsuko
• Original character designer : Morishima Akiko
• Musique : Hashimoto Yukari

-SEIYUU-

• Tsubaki Kureha : Yamane Nozomi
• Yurigasaki Lulu : Ikuta Yoshiko ( Kashiwagi Yukina de Mawaru Penguindrum )
• Yurishiro Ginko : Arakawa Miho ( Takakura Himari  de Mawaru Penguindrum )

 

L’histoire se déroule dans un monde où les Ours se sont rebellés contre les humains suite à une mystérieuse pluie de météorites. La guerre était sans fin alors un pacte de non-agression fut signé et un gigantesque mur construit pour séparer les 2 espèces.

L’histoire nous entraîne dans le quotidien des adolescentes Kureha Tsubaki et Sumika Izumino, élèves à l’académie Arashigaoka. Un jour, l’alarme signalant la transgression du pacte retentit dans la ville. Et si les ours n’avaient plus la même apparence ? Dès lors les mystères s’enchaînent…

Watashi wa Suki o Akiramenai~
Ne renonce pas à ton amour~

Annoncé depuis Aout 2012 sous le nom «Penguinbear Project», voici un animé que j’attendais grandement, forcément avec une oursonne nommé Ruru 百合ヶ咲 るる, je me devais de voir si ce personnage était cool ! Place aux explications !

Un jour quelque part dans l’espace, la planète Ursinia explosa, réduite en poussière elle se transforma en une pluie de météorites et s’abattit sur la terre. C’est à cet instant que les ours du monde entier s’éveillèrent. Les ours commencèrent alors à dévorer les humains, c’est ainsi que ces derniers construisirent le mur de l’extinction afin de les séparer mais les ours sont bien plus malins qu’ils en ont l’air, ils ne renoncent pas si facilement !

Ginko et Ruru sont donc deux oursonnes infiltrés dans l’académie Arashigaoka avec pour seule envie de se sustenter goulument de ces jolies petites humaines qui sentent toutes délicieusement bon, surtout Kureha qui n’est autre que l’héroïne.

Cela aurait pu être une charmante petite histoire classique et sans réflexion, seulement il faut se tourner du côté du réalisateur pour commencer à se poser pas mal de questions. Avec Ikuhara aux commandes, cela ne peux en aucun cas être un animé simple à regarder. Créateur des célèbres et divins « Utena, la fillette révolutionnaire » et « Mawaru Penguindrum », nous sommes désormais habitué à son style unique ou Yuri, allégories et symbolismes en tout genre font parties du scénario, pour apprécier pleinement Yurikuma, je pense qu’il est plus que nécessaire de connaître les œuvres précédentes de l’auteur.

La symbolique est omniprésente, chaque plan peut-être important afin de ne louper aucun élément pouvant permettre la compréhension, le but profond de l’histoire. C’est risqué de se lancer dans la recherche de ce genre de choses si tôt, nous en sommes à la diffusion de l’épisode 7 à l’heure ou j’écris ces quelques lignes mais je me suis déjà lancé dans mes propres interprétations.

Théories et symboliques dans YuriKuma Arashi :

-Parmi ces quelques symboles, nous avons le mur de l’extinction pour commencer, celui semble clairement représenter la société, un mur, un bloc sur les préjugés, les « on dit ». L’animé étant très orienté Yuri, nous n’avons pas pu passer à côté des relations homosexuelles des personnages principaux. D’un côté, la relation de Kureha et Sumika, timide, douce, cachée aux yeux du monde, un placard bien rangé. De l’autre côté du mur, les ours, Ginko et Lulu sont représentées de façon beaucoup plus sexuée, débridée, le mur servant à la société de ne pas les voir, les exclure proprement.

-Le Lys (prononcez « yuri » en japonais) que la fleur que Kureha plante et protège est aussi la fleur omniprésente du côté des humains. Le Lys est l’emblème de l’innocence, la pureté et de l’amour pur, de quoi mieux comprendre la fameuse scène ultra sexualisé lors du final du procès. Il est aussi exprimé de façon plus sombre, comme étant tranché ou réduit à néant par d’autres personnes, ce saccage pourrait-il représenter l’homophobie envers Kureha et Sumika, détruire cet amour sincère ?

-L’épisode 3 pourrait parfaitement être en accord avec cela, lors de la scène de classe ou il y a le fameux vote afin d’exclure la personne qui ne se fond pas dans le groupe, cette personne serait une gène, mauvaise, à bannir immédiatement.

-La salle du procès et ces 3 hommes ours m’a fait me demander quel était leurs but dans l’animé. Après plusieurs réflexions, je me demande s’il ne s’agit pas simplement du regard des hommes sur l’homosexualité féminine. Avec leurs questions, leurs interrogations (Ton amour est-il sincère ? Deviendrez-vous invisible ? Dévorerez-vous les humains ?) sur ce genre qu’ils ont bien du mal à comprendre. Ou bien sont ils simplement représenté de façon anthropomorphique sur des aspects bien spécifique, Sexy, Cool, Beauté.

-La chose la plus difficile dont j’ai enormement de mal à interpréter la chose est la fameuse « tempête invisible » (Tōmei na Arashi), que représente t-elle ? La puberté ? L’exposition de ce que nous sommes vraiment et donc une mise en garde sur ce que cela peux provoquer ?  Quelque chose à affronter ? Lié au fait d’être « invisible », seul le dénouement final nous en éclairera un peu plus je pense.

-L’école représentant un triangle rose entouré de vert.
-La photo dans le chambre de Kureha représentant l’attaque de Sankebetsu menant à une certaine thématique comme l’attaque au gaz Sarin de Mawaru Penguindrum.
-Détails faisant références aux films d’horreur Shining de Kubrik, Suspiria d’Argento et Bates Motel d’Hitchcock (voir ici et ici)

-Et enfin et tout simplement, les ours, je me demande s’il n’ont pas uniquement un effet symbolique. Chaque personnage ne cache t-il pas un ours en lui ? (Même si j’emet un doute, avez vous remarqués que les personnages portant le mot « Yuri » dans leur nom/prénom sont systématiquement des ours ?)

Je pourrais encore noter de nombreuses petites choses, mais je préfère m’arrêter ici, après tout ce ne sont que des suppositions, je ne suis pas dans la tête de Monsieur Ikuhara et j’ignore encore où l’animé m’emmènera !

KUMA SHOCK !

De mon point de vue général et global, l’histoire se concentre bel et bien sur un tabou encore plus que présent dans la société, l’homosexualité, il faudra donc voir cet animé avec un certain recul et beaucoup de jugeote s’il s’agit bel et bien de cela.

Agrémenté de plusieurs flashback (de narrative masculine), la compréhension et psychologie des personnages se fait naturellement révélant parfois le coté sombre de certain car méfiez vous de Yurikuma Arashi, bien qu’il semble tout mignon sous ses airs d’animation vintage, cache bien des choses. Classique au style de l’auteur nous aurons énormément de répétitions, que ce soit au niveau des scènes, au niveau des dialogues, des mots, bien que cela puisse paraitre désagréable, au bout de la deuxième semaine cela s’estompe assez rapidement chaque reprise de scène ayant toujours une légère différence.

Ikuhara nous a habitué aux formats longs, voir très long comme pour Utena et ses 39 épisodes et Mawaru en format 25. Je me demande donc si un tel animé ne risque pas d’être bâclé en seulement 12 épisodes, j’ai déjà l’impression de voir des personnages arrivés/présentés/expédiés en un temps record, en ayant à peine un souvenir d’eux la semaine suivante. Espérons que cela ne gâchera pas le grand final !

Cet animé sera sûrement un bijou, mais avant de le voir resplendir de milles feux il faudra réunir toutes les pièces du puzzle afin de tout comprendre parfaitement.

L’énorme coup de cœur musical de la saison revient à l’opening de Yurikuma Arashi, interprété par Bonjour Suzuki, le titre Ano Mori de Matteru est déjà passé environ 300 fois en boucle, Otakyun vous le confirmera, par ma faute il ne le supporte plus ! Cette petite touche de français apporte une dose de romantisme en plus à cette charmante histoire Yuri (haaaa Paris, haaa~~).

L’ending reste plus soft mais tout aussi sympathique, TERRITORY est interprété par les seiyu de l’animé. Quant à l’OST, elle colle parfaitement à l’ambiance qui règne dans l’animé.

• Opening : « Ano Mori de Matteru (あの森で待ってる) » by Bonjour Suzuki (ボンジュール鈴木)
• Ending : « TERRITORY » by Ginko Yurishiro (Miho Arakawa), Lulu Yurigasaki (Yoshiko Ikuta), Kureha Tsubaki (Nozomi Yamane)

YuriKuma Arashi est une œuvre originale produite par le studio Silver Link, il est donc normale de ne pas pouvoir pleinement découvrir la licence en format papier. Cependant, il existe trois livres déjà paru.

• Yuri Kuma Arashi fficial starting guide : Guide Book sur la série animé.

• Yuri Kuma Arashi : Illustré par Akiko Morishima, sa prépublication commença le 28 février 2014 dans le magazine Comic Birz. Un tome de paru le 21 Novembre 2014.

Il s’agit d’une histoire assez différente de celle de l’animé puisque Kureha n’est pas en « couple » avec Sumika mais Ginko, il n’existe pas de mur mais les ours sont bien présents tout comme la présence de garçon dans l’école où elles sont, ces derniers étant représenté de façon « impure ». Assez difficile à cerner ce manga sans la lecture complète de l’ouvrage !

• Yuri Kuma Arashi First part : Très peu d’info sur ce dernier, il s’agirait de nouvelles supervisé par Kunihiko Ikuhara.

Que dire pour conclure sur une licence de ce style ! YuriYuma est un animé qui peux rebuter aux premiers abords, des jolies filles kawaii, des ours et du yuri, cela peux faire fuir dès le pilote, je vous comprend. Mais comme de nombreux animés, il faut parfois laisser une chance et essayer de voir plus loin que ce que les images nous montre, croyez moi, vous ne serez pas déçus.

« Sore wa SEXY! Shaba-da-doo »