[Review] Shingeki no Kyojin : The Movie

Bonjour par ici.

Il est assez rare que je fasse un article de ce genre d’adaptation en film sur le blog, d’une part car je n’en éprouve pas le besoin d’en parler, d’une autre parce que généralement ils sont agréables à regarder mais ne me laisse aucun souvenir une fois la visualisation terminée. Concernant le film dont je vais parler aujourd’hui, impossible de ne pas en avoir entendu parler, promotion importante, casting très correct et surtout un titre dont de nombreux fans de mangas et d’animés connaissent bien aujourd’hui puisqu’il s’agit de Shingeki no Kyojin. Le film fut annoncé en octobre 2011, autant dire que je l’attendais un peu depuis le temps.

Avant toute chose, petit rappel et présentation de la licence pour rafraichir les mémoires.

Shingeki no Kyojin est un shonen manga écrit et dessiné par Hajime Isayama. Pré-publié dans le  Bessatsu Shōnen Magazine de l’éditeur Kōdansha, l’œuvre est un énorme succès commercial si bien qu’en aout 2015, le tirage total s’élevait à plus de cinquante millions d’exemplaires. Le manga a également reçu de nombreux prix et récompenses. Un animé a vu le jour en avril 2013, réalisé par le studio Wit, ce qui a permis à ce titre de connaître le succès mondial, une saison deux est en cours de production.

Revenons à nos titans avec le synopsis du film :

L’humanité vit regroupée dans une citadelle pour se protéger des Titans, de gigantesques monstres dévoreurs de chair humaine. Un jeune garçon va néanmoins déjouer le destin des siens lorsqu’il se découvre la possibilité de se transformer en Titan…

Nul besoin d’un résumé si l’on connaît bien ses bases de « l’attaque des titans« . Cependant, comme bons nombres d’adaptations drama/movie, je partais avec quelques appréhensions même si pour être honnête, les divers trailers m’avaient déjà légèrement convaincue !

www.shingeki-seyo.com/

Le film est divisé en deux parties, la première se nomme simplement « Attack on Titan » et est sorti en salle le 1er Aout 2015, la seconde, Attack on Titan: End of the World arrive peu de temps plus tard, le 19 septembre 2015. Nous voici donc avec une histoire basée sur le manga de Hajime Isayama, j’insiste bien sur le mot « basé » puisque bien que se déroulant dans le monde chaotique de nos jeunes héros, de nombreux petits détails diffèrent de l’œuvre originelle.

Coté casting, étant novice sur le sujet des acteurs nippons je ne peux dire que j’aurais préféré untel ou untel, j’ai été plutôt satisfaite des interprétations avec un coup de cœur pour Mizuhara Kiko (fan oblige) et Ishihara Satomi qui apporte à elle seule une bonne dose d’humour et de fraicheur parmi cette boucherie !

• Eren : Miura Haruma
  
• Mikasa : Mizuhara Kiko
• Armin : Hongo Kanata
• Jean : Miura Takahiro
• Sasha : Sakuraba Nanami
• Hans : Ishihara Satomi

Nouveaux personnages pour le film :

• Shikishima : Hasegawa Hiroki
• Sannagi : Matsuo Satoru
• Fukushi : Watanabe Shu
• Hiana : Mizusaki Ayame
• Lil : Takeda Rina
• Souda : Pierre Taki
• Kubal : Kunimura Jun

Bien que l’action démarre avec les trois protagonistes principaux, seuls Eren et Mikasa ne seront réellement abordés, Armin devenant tellement transparent dans le film que seule une scene clef bien particulière arrive à le sauver (notre bon ami Rivaille n’aura pas eut cette chance, ce dernier ayant été évincé du casting…).

Eren est jeune, rêveur et se sent prisonnier dans un monde ne lui appartenant pas. Un endroit basé sur de vieilles histoires de géants dévoreurs d’humains, après tout, cela fait bien 100 ans que les titans ne se sont pas manifestés… Lorsque notre héro s’apprête enfin à se rebeller, voici que la première grosse scène du film apparait, l’apparition du titan colossal fut… et bien colossal c’est le cas de le dire. Bien que les bases que nous connaissons soient présentes, le film se situe bien plus dans un monde post-apocalyptique après une bombe nucléaire laissant place à une certaine renaissance tout en restant confiné entre quatre murs.

Coté logistique, plus de pauvres victimes de canassons (il faut avouer que ces pauvres bêtes se font massacrer à tour de bras) mais des véhicules, des armes, les canons ont bien été conservés gardant un petit coté médiéval mais pas trop.

Si je devais réagir sur un élément du scénario, cela serait sans nul doute sur le personnage de Mikasa. La beauté de Mizuhara Kiko ne me fait pas oublier le massacre de son personnage. De personnage féminin assez fort que nous connaissons, Mikasa est une fifille bonne à marier au début puis deviens un guerrier brisé et torturé doté d’une relation douteuse avec Shikishima. Curieuse transformation, je l’admets, même si niveau découpage de titan, elle assure toujours autant, c’est un bon point. Avec un peu de recul je me dis que le personnage évolue finalement pas trop mal en 1h30, mais ça surprend.

Restons chez les filles avec divers personnages dont je n’ai pas spécialement eu de coup de foudre, notamment Hiana, la mère de famille un brin cougar qui tente de séduire (ahem) Eren à deux mètres du petit couple tout mignon qui d’ailleurs ne fait que nous balancer une romance agaçante à l’écran, aaaah l’amouuur. Mais toutes sont bien vite écrasées par la divine Hans qui nous fouette et nous donne envie de continuer à regarder rien que pour voir ses prochaines apparitions, son enthousiasme à approcher un titan vivant est parfaite et l’humour du film repose sur ses épaules, parfaitement dosé ce personnage est dans mon top 3 !

«Le monde est cruel»

Coté effets spéciaux, les scènes avec les manœuvres tridimensionnelles faisaient relativement cheap, j’avais l’impression de ne voir qu’un fond vert par moment. Les titans quant à eux sont plutôt cool, le titan colossal est impressionnant et donne le ton d’entrée, de tous c’est vraiment celui qui m’aura le plus marqué, les « petits » titans lambda sont vraiment, mais alors vraiment laid, pas dans le sens « mal fait » mais dans le sens ou le malaise est là rien qu’en les regardants, il manquait peut-être un petit quelque chose en plus sur certain. Vient enfin Eren, bien réalisé mais l’effet un peu trop « costume » gâche un peu ses scènes d’actions.

Enfin, la bande son me dérangeait quelque peu au début du film puis finalement les morceaux s’enchaînent et se mêlent plutôt bien à l’ambiance générale du film. Les chansons du thème de fin sont ANTI-HERO et SOS du groupe pop-rock Sekai no Owari.

Alors que de nombreux avis négatifs français fleurissent (comme d’hab), il faut avant tout prendre en compte que c’est un film purement japonais comme il en existe tant d’autres et que les modifications sont aussi présentes pour les non-fans ou non-connaisseurs de la licence, le film peut-être une excellente entrée en matière avant de découvrir qu’il existe un manga ou un film derrière. Et OUI, OUI Armin n’est pas blond et ils sont tous asiatiques, et alors, ? L’essentiel est d’avoir regardé un bon petit film et de ne pas avoir vu le temps passer, non ?

En bref, ne pas avoir trop d’attentes et le regarder simplement, comme un film japonais lambda.

Shingeki no Kyojin en France :
-Manga édité chez Pika Edition.
– Animé chez Wakanim.