[Film] Colorful, la vie en couleurs.

Découvert totalement par hasard, Colorful est un film dont je n’avais, mais alors jamais entendu parlé. Souvent classé dans la catégorie « Anime », Colorful est bel et bien un film d’animation. Et, accessoirement, un de mes derniers coup de cœur. Le film, pour tout ceux ayant un minimum d’ouverture d’esprit, plaira, pour les jeunes et les moins jeunes.

Avant de commencer cette critique, j’en profite pour pousser un coup de gueule envers la majorité des avis français que j’ai pu lire. Pourriez vous ARRÊTER de toujours comparer un nouveau film d’animation japonais à un Ghibli ? C’est incroyable le nombre de conneries que j’ai pu lire. Donc si c’est pour dire la même chose ici, abstenez vous, merci.

Après avoir réalisé « Un Eté avec Coo », Keiichi Hara nous livre Colorful adapté du roman du même nom d’Eto Mori sorti en 1998.

Je me doute que tout le monde n’a pas encore découvert ce film, je vais donc essayer de ne pas trop spoiler et ne pas vous dévoiler tout les personnages.

Résumé :

En guise de seconde chance, un esprit se retrouve réincarné dans le corps d’un adolescent, Makoto, miraculeusement réanimé après son suicide. Mais pour rester sur Terre, l’esprit devra passer les épreuves de la vie, sous la surveillance d’un ange…

Mais encore ?

Une âme arrive dans une gare, la gare de la mort, le purgatoire. Vide et désespérée, surgit devant lui Pura Pura, un esprit, un ange de la mort sous une forme de vieux gamin. Il lui indique qu’elle à de la chance cette brave âme. Elle a gagnée à la loterie des cieux, une seconde chance non négociable s’offre à lui pour redescendre sur terre. L’âme est jetée dans le corps d’un adolescent de 14 ans qui vient de se suicider. Il se réveille alors miraculeusement sous les yeux de sa famille.

Le film, qui dans un premier temps sera dans un registre surnaturel, traite des sujets à drama les plus connus, le suicide, la prostitution des adolescentes, l’ijime, l’adultère, le père de famille absent, l’absence de communication au sein de la famille. Bien que les sujets soient sombre, le film ne donne pas envie de se jeter d’une falaise, bien au contraire, on aime suivre l’évolution de cette âme dans le corps de l’adolescent qui peu à peu reprends ses marques bien maladroitement et difficilement. Il y a des moments ou l’on a envie de lui mettre des claques tant il devient méchant, égoïste, arrogant, notamment envers sa mère, qui déborde d’amour malgré ses erreurs passées.

Cependant, ce passage là était nécessaire, afin que le spectateur se force à se mettre à sa place, à comprendre pourquoi ce gamin mal dans sa peau en veux au monde entier, au point de vouloir mettre fin à ses jours.

Pura Pura, va vite remettre notre héros sur le droit chemin en lui disant que s’il veux continuer à vivre, il doit réussir à trouver quel a été son pire péché au cours de sa vie passée et comprendre aussi pourquoi Makoto s’est suicidé.

Au fur et à mesure du temps, l’âme prend conscience qu’elle risque de faire plus de mal que de bien si elle continue sur cette voie la. Elle s’attache alors à Makoto, et à cette famille qui fait « comme si de rien n’était » et se fixe l’objectif de tout faire pour accomplir l’épreuve imposée par Pura Pura. Il suffira d’une ballade, simple, à travers une ligne de tramway d’un Japon qui n’existe plus avec un grand gaillard calme et bienveillant, se laissant porter par la vie, à ses cotés, pour que l’âme arrive enfin à ses fins. Les petits plaisirs simple de la vie.

Animation /Bande son ?

Le film tire sa particularité dans son animation, ou les personnages animés se baladent sur des décors du Japon réaliste. C’est beau, c’est doux, j’adhère.

La bande son quand à elle est très agréable, j’ai beaucoup aimée le passage ou il entraine sa camarade de classe avec lui, à travers les rues, loin de ce love hôtel, le reste colle parfaitement au film, c’est doux, parfois rythmé, il n’en faut pas plus.

Pourquoi Colorful ?

L’idée que je m’en suis fais est qu’il faut voir les bons cotés de la vie, la voir en couleur au lieu de tout voir en gris, en noir, avant de commettre le pire sur son corps, son âme. Prendre les petites choses de la vie du bon coté, même les moindre afin de surmonter les mauvais moments qui pourraient nous faire chavirer du coté sombre.

La véritable idée du film est, je pense, que la couleur revient petit à petit sur ce jeune garçon.

Concernant les critiques, beaucoup de monde affirment que c’est trop long, mais ne prenant généralement pas en compte les avis du publique français, je vous conseil de faire de même, durant les deux heures du films, j’étais plongée dans l’univers de cette âme et de sa destiné.

Disponible en DVD et BluRay chez Kaze.

Magique, émouvant et réaliste, je ne peu que vous le conseiller.

Seeyou.