Review de Dengeki Bunko Fighting Climax

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Bonsoir tout le monde, Tof au rapport pour une nouvelle chronique Jeux Vidéo.

Certains d’entre vous vont hurler au scandale mais je vais DE NOUVEAU m’attaquer à un jeu de baston (pas ma faute, c’est mon genre de prédilection !). Mais parce qu’on est sur MoePop, j’ai décidé de vous parler un peu plus en détail d’un titre qu’on attendais tous depuis pas mal de temps sur le site : Dengeki Bunko Fighting Climax.

Pour resituer un petit peu et éviter d’être trop redondant avec l’article de preview d’Otakyun, Dengeki Bunko Fighting Climax (DBFC) est un jeu de baston 2D développé par le studio French Bread (à qui l’on doit déjà les sublimes Melty Blood et Under Night in Birth)  et édité par Sega à l’occasion des 20 ans de la maison d’édition Dengeki Bunko. Il regroupe une douzaine de personnages des séries les plus emblématiques de l’éditeur ainsi que 2 boss issus de l’univers Sega (Akira de Virtua Fighter et Selvaria de Valkyria Chronicles). D’abord sorti en arcade, il s’est vu gratifier d’une adaptation sur PS3 et PS Vita fin 2014 au japon ainsi que d’une sortie sur le PSN US et Euro courant 2015.

Bon, ça c’est pour la fiche technique et je vous entends crier d’ici : « on s’en fou de tout ça, Otak’ l’a déjà écrit ! Ce qu’on veut savoir, c’est ce qu’il vaut !!! ». A cela, je répondrais, bande de malpolis, que le jeu est bon pour l’amateur lambda, mais vraiment génial pour le fan de Dengeki Bunko et qu’on est à 100% devant un pur produit de fan service !

Shana rien à voir !

Visuellement, le jeu est très beau ! Les graphismes sont colorés, les sprites des persos ont le bon gout d’être tirés des versions papier des personnages, ce qui les rends bien plus détaillés que de simples adaptations d’animes, et les décors, tous tirés des différents univers Sega (Nights, Shinobi, Virtual On et j’en passe) sont tous absolument splendides ! Deux petits bémols cependant, inhérents au syndrome « jeu de commande » : les animations de certains persos sont très saccadées, voire inexistantes comme pour l’animation de run de Shizuo ou de Miyuki, et le roster est affligé de cette foutue manie de coller 3 fois plus de persos en assist qu’en jouable (aussi appelée « méthode facile pour coller le plus de fan service possible sans trop se casser le fion », HEIN DOKURO CHAN ???). Ceci mis à part, DBFC se montre particulièrement généreux niveau contenu : mode histoire (ou l’on doit venir en aide à Dreamcast Tan), arcade, training, online, défis mais surtout une tétra-chiée de contenu bonus, allant d’artworks à déboquer à toute une série de Light Novels originales complètes (en japonais, hélas) sur tous les univers représentés dans le jeu ! Bref, on est clairement dans l’optique de faire plaisir aux fans de la licence et je dois avouer que pour un jeu de baston, on s’est pas foutu de nous !

Durarara-napéter

Niveau système de jeu, on est devant un jeu qui a définitivement été pensé pour être accessible au profane. Cela tranche vraiment avec les précédentes productions du studio telles que Melty Blood et sa complexité ahurissante ou Under Night in Birth et ses prises de risques bien couillues niveau game design, mais montre indéniablement l’intelligence de French Bread qui a parfaitement compris à qui le jeu était avant tout destiné : à la fanbase de l’éditeur !

Le jeu se joue donc à 2 persos (principal+assist) et 4 boutons (coups faibles, moyens, forts, Assist). Les coups spéciaux se font tous de la même façon, à savoir 1/4 de tour avant, 1/4 de tour arrière avec quelques variantes en fonction des personnages (follow up, coups en l’air etc) et les supers ont tous la même manip (1/2 tour avant ou 1/2 tour arrière avec B+C). Ajoutez à cela des manips « universelles » se faisant avec A+B ainsi qu’un système de combo automatique moyennant un bourrinage en bonne et due forme du bouton A et vous comprendrez que n’importe qui peut commencer à s’amuser au bout de 5 minutes de jeu montre en main sans avoir besoin de passer un doctorat es dose ou de se faire greffer une seconde paire de mains.

N’allez cependant pas croire que le jeu n’est destiné qu’aux handicapés du stick, ça serait très mal connaitre French Bread et ça serait surtout passer à côté de tout un pan du système de jeu qui apporte pas mal de profondeur au titre. D’abord, la gestion de la barre de super (appelée Climax Gauge) qui peut se cumuler 5 fois et qui sert pour un peu tout : un coup EX amélioré en consommera une, un Climax Art (super) en consommera 2, et cancel un coup avec un assist en consommera également une. Seul souci : cette barre de Climax se remplit assez lentement et va nécessiter l’usage d’une autre barre, plus discrète appelée Blast Gauge. Indépendante des jauges d’assist (celle qui permet d’invoquer votre petit copain) et de Climax, cette Blast Gauge est claquée en appuyant sur A+B+C et aura différents effets en fonction des conditions d’utilisation : boost massif de Climax et regain de vie, Burst défensif ou nouvelles possibilités de combo.

Vous la sentez poindre, la gentille migraine ? C’est pas fini ! Un dernier élément reste à expliquer : les Trump Cards. Derrière ce nom barbare se cache en fait le système « expert » du jeu qui fera la vraie différence entre le novice et le joueur confirmé. Au nombre de deux, ces Trumps Cards s’utilisent en appuyant sur A+C et accorderons un certains nombres de bonus. Outre les effets communs (possibilités de combos et de cancels laaaargement améliorées), elles auront des effets supplémentaires en fonction de chaque perso. Ainsi, Shizuo, avec sa finesse légendaire, arrachera une rambarde de sécurité, faisant des dommages massifs et envoyant valser en l’air son adversaire, Kirino pourra chopper son opposant en plein combo pour lui coller sa mythique mandale, Kirito sortira sa seconde épée le transformant en monstre de combo pour une durée limitée et Kuroyukihime gagnera différents effets allant d’une augmentation de la défense ou des dégâts à des effets supplémentaires sur certains de ses coups.

Vous l’aurez compris, le système de jeu est plus profond qu’il n’y parait au premier abord, mais rassurez vous, ces mécaniques ne sont pas très nombreuses et restent très simples à assimiler, autant niveau fonctionnement que niveau mise en pratique. Les commandes sont toujours simples et très intuitives et permettent de s’en sortir sans avoir besoin de s’entraîner pendant des heures pour sortir le moindre combo (oui, Blazblue, c’est toi que je regarde !!!).

Niveau technique, le online reprends celui d’Under Night in Birth qui est, de très loin, un des meilleurs netcode que j’ai pu voir sur console à l’heure actuelle. Même avec un réseau très moyen, le jeu est toujours fluide et le lag quasi inexistant (et c’est un glandu perdu avec 5megas de cambrousse qui vous le dit, j’ose même pas imaginer ce que ça doit donner pour ceux ayant la chance de côtoyer fibre-sama). Bref, les amateurs de mandales à distance auront de quoi s’en donner à cœur joie , que ça soit avec le voisin ou avec un bourrin jap ou US.

Oreimo double chocolat

Alors au final, ce Dengeki Bunko Fighting Climax ! Oui ? Non ? Peut être ? Eh bien je répondrais : ça dépends ! Intrinsèquement, le jeu est bon, mais pas spécialement fabuleux pour un joueur de jeu de baston classique : il est joli mais n’aura pas les graphismes et l’animation absolument monstrueux d’un Guilty Gear Xrd. Il est agréable à jouer mais n’a pas l’originalité ou l’attention au moindre détail d’un UNIEL. Vu son prix actuellement en import et si vous êtes un joueur « classique », je vous conseillerai de réfléchir et de peser le pour et le contre, voire d’attendre la sortie européenne si, contrairement à moi, le dématérialisé ne vous rebute pas. Par contre, si vous êtes fans de Dengeki Bunko ou de certaines de ses séries, le jeu est un MUST HAVE !

Tout le jeu respire l’amour du fan à plein nez ! Les choix des coups, les doublages, les assists et leurs attaques, le contenu à débloquer, tout a été pensé pour faire plaisir à l’Otaku qui est en nous !!! C’est bien simple, on est devant le contenu à licence le plus généreux et le plus peaufiné qu’il m’ait été donné de voir depuis des années et le simple fait d’avoir tordu le cou à ses réflexes habituels de complexité maladive sans pour autant prendre le joueur pour des neuneus nous prouve à quel point French Bread a parfaitement compris son public cible et a admirablement adapté son jeu en conséquence ! Rien que pour ça, et si vous êtes fans comme nous, je vous dit sans la moindre hésitation « FONCEZ, C’EST DE LA BONNE » !

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  • Editeur : Sega
  • Développeur : French Bread
  • Prix : environ 50€ fdpout
  • Genre : Combat 2D
  • Support : Arcade, PS3, PS Vita
  • Sortie : 13/11/2014
  • Langue : Japonais
70%
70%
Good

Un jeu beau, fun et surtout accessible qui ravira sans le moindre doute les fans de l'éditeur. Si vous ne connaissez pas les licences et êtes simplement fans de bastons, partez plutot sur Under Night in Birth ou Guilty Gear Xrd si c'est pas déjà fait. Par contre si vous aimez les séries de Dengeki Bunko, foncez sans hésiter, vous serez comblés !

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  • User Ratings (3 Votes)
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About Author

Capitaliste dépressif, doseur compulsif et piffeur confirmé. Joueur de jeux de baston à ses heures perdues, fan de ramens et de Samurai Spirits 2. Community manager sur Basgrospoing.fr, et responsable Communication sur Republic-of-Fighters.com.

4 commentaires

  1. très bon petit article qui résume bien un peu tout ce que notre cher Otakyun n’avait pas encore dis :P

    perso je passe pas mal de temps sur le jeu, même si je reste nul malgré le temps passé dessus XD (j’aime pas les jeux de baston XD)
    mais si y’a bien un truc que regrette pas c’est de l’avoir pris sur ps3 & vita ;)

  2. Je viens juste corriger une erreur, le jeu sortira en version boîte aux US (PS3 comme PSV) contrairement à l’europe où démat’ uniquement.
    Même cas de figure que le premier Project Diva f, oh wait, c’est Sega aussi, comme c’est étonnant :p

    J’avais l’intention de me le prendre en jap, mais le prix ne baissait pas (à priori, le jeu s’est bien écoulé dans les proportions voulues et n’a pas fini en soldes), j’attendrai la version US, parce que c’est le genre de jeu où une boîte fait toujours plaisir à avoir.

  3. Le jeu s’est effectivement très bien vendu (ce qui explique en effet qu’il reste toujours aussi cher et n’est pas bradé). Fun fact qui a pas mal surpris la communauté baston occidentale : il a collé une putain de misère en terme de ventes à l’autre gros jeu jap de baston sorti sur la même période à savoir Guilty Gear Xrd. Après, quand on connais le japon et l’importance de Dengeki Bunko là bas, on comprends assez facilement que c’est pas les fans de jeu de baston qui ont fait le gros des ventes, contrairement à Xrd…

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